Village pourri

les Wriggles / les Wriggles
Interprétation: Franck
Dvd Acte V au Trianon


Paroles

Y’en a de d’ces villages pourris
Qu’on traverse avec le bus de tournée
Où on n’aimerait pas y être né,
Pas y être élevé, pas y passer sa vie,
Ne jamais y habiter, encore moins y être enterré

Sur la petite place y’a un bar avec une enseigne
en peinture écaillée, presque effacée « Au bistrot des amis »
Y’a une vitre avec des autocollants déchirés
Le verre est tellement sale que même le soleil ne veut plus s’y réfléchir
Et je les vois tout les quatres :
le barman, son gros bide et deux vieux avec des moustaches
Ils se racontent des trucs sur leurs guerres, leurs femmes,
leurs arabes et sur le résultat du Tiercé :
« paraît qu’c’est Toche-vive qu’est arrivé 1er dans la sixième »
« paraît les gradins ont brûlés ! »

…Le feu est rouge…

Je vibre, je me pose avec les mouches
sur les bouteilles de whisky pleines de poussières
Dans la poubelle, je gratte les épluchures de pommes de terre
Et j’entends loin, loin, dans le vieil auto-radio une mélodie trop familière
Cette année-là de Claude François
Dans la cours, les troncs d’arbres font comme des corps décharnés
Y’a un peu de soleil qui perce, c’est joli,
Ça dessine une tâche blanche sur le goudron éclaté
J’ai envie d’une madeleine
Y’a une odeur de serviette mouillée
Une odeur… de brûler…persistante !

… Le feu est toujours rouge…

Y’en a de d’ces villages pourris
Qu’on traverse avec le bus de tournée
Où on n’aimerait pas y être né

Ca y est, je suis coincé ici !
Plus loin y’a ces maisons trop troglodytes
Les gens qui habitent dedans n’ont même pas le téléphone
Même pas d’sanitaires, ils vont dans les chiottes en pierre
Ils doivent dessiner sur les murs des scènes de chasse
avec du sang comme à l’époque
Une fois y’a des gens du voyage qui sont venus
Et on les a installés derrière le hangar où on avait entreposé les pneus de tracteurs
Et puis on les a brûlés !!

… Le feu est toujours rouge…

Un jour, je sais, mais je sais pas pourquoi, un jour y’a une fille
Une rousse jolie, Madeleine,
comme la station de métro dans la chanson de Proust
Elle aimait bien les robes à fleur Madeleine mais elle a disparu
Et comme les gens ne s’en souviennent plus, ben ils l’ont oubliée
Mais moi, j’ai creusé la terre, jusqu’à retrouver son corps dans un sac poubelle
Sa robe était à fleur, ses cheveux n’avaient pas perdu leur couleur
Car je l’ai serré contre moi et j’ai vu y’avait des flammes sur sa tête

… Le feu est toujours rouge…

C’est cette nuit je crois, la fête de la musique
Les gens de mon voyage déchirent leur tunique
Renaissant de leur cendres, ils sifflent dans leurs flûtes
Au cimetières des morts contre mes visions luttent
Madeleine est au bal enlaçant des zombies
Ses yeux tombent à mes pieds comme deux fruits confis
Les arbres s’en amusent, les deux vieux du bar fument,
Je m’épuise, je m’use, mes forces se consument

Ah ! Le feu est tellement tellement rouge
L’église est vieille, on dirait une sorcière, les gargouillent n’ont plus de tête
Sur le clocher, y’a une grosse grosse horloge si ronde qu’on dirait un réveil
J’en ai un aussi, chez moi, j’ai un lit au bout de la route
Je retrouverai ma couette et les murs de ma chambre
Et je me sentirai mieux parce que mon réveil à moi, il est vieux, il est tout moche
mais il ne tourne pas dans le sens inverse des aiguilles d’une montre !
Alors j’attends, j’attends patiemment que le feu passe au vert

Y’en a de d’ces villages pourris
Qu’on traverse avec le bus de tournée
C’est pas là qu’il fallait tourner


Voix

W Y’en a de d’ces villages pourris
Qu’on traverse avec le bus de tournée
Où on n’aimerait pas y être né,
Pas y être élevé, pas y passer sa vie,
Ne jamais y habiter, encore moins y être enterré

Franck Sur la petite place y’a un bar avec une enseigne
en peinture écaillée, presque effacée « Au bistrot des amis »
Y’a une vitre avec des autocollants déchirés
Le verre est tellement sale que même le soleil ne veut plus s’y réfléchir
Et je les vois tout les quatres :
le barman, son gros bide et deux vieux avec des moustaches
Ils se racontent des trucs sur leurs guerres, leurs femmes,
leurs arabes et sur le résultat du Tiercé :
« paraît qu’c’est Toche-vive qu’est arrivé 1er dans la sixième »
« paraît les gradins ont brûlés ! »

Kristof ...Le feu est rouge...

Je vibre, je me pose avec les mouches
sur les bouteilles de whisky pleines de poussières
Dans la poubelle, je gratte les épluchures de pommes de terre
Et j’entends loin, loin, dans le vieil auto-radio une mélodie trop familière
Cette année-là de Claude François
Dans la cours, les troncs d’arbres font comme des corps décharnés
Y’a un peu de soleil qui perce, c’est joli,
Ça dessine une tâche blanche sur le goudron éclaté
J’ai envie d’une madeleine
Y’a une odeur de serviette mouillée
Une odeur… de brûler…persistante !

Tonio ...Le feu est toujours rouge...

W Y’en a de d’ces villages pourris
Qu’on traverse avec le bus de tournée
Où on n’aimerait pas y être né

Franck

Un jour, je sais, mais je sais pas pourquoi, un jour y’a une fille
Une rousse jolie, Madeleine,
comme la station de métro dans la chanson de Proust
Elle aimait bien les robes à fleur Madeleine mais elle a disparu
Et comme les gens ne s’en souviennent plus, ben ils l’ont oubliée
Mais moi, j’ai creusé la terre, jusqu’à retrouver son corps dans un sac poubelle
Sa robe était à fleur, ses cheveux n’avaient pas perdu leur couleur
Car je l’ai serré contre moi et j’ai vu y’avait des flammes sur sa tête

Fred ...Le feu est toujours rouge...

Franck C’est cette nuit je crois, la fête de la musique
Les gens de mon voyage déchirent leur tunique
Renaissant de leur cendres, ils sifflent dans leurs flûtes
Au cimetières des morts contre mes visions luttent
Madeleine est au bal enlaçant des zombies
Ses yeux tombent à mes pieds comme deux fruits confis
Les arbres s’en amusent, les deux vieux du bar fument,
Je m’épuise, je m’use, mes forces se consument

Ah ! Le feu est tellement tellement rouge
L’église est vieille, on dirait une sorcière, les gargouillent n’ont plus de tête
Sur le clocher, y’a une grosse grosse horloge si ronde qu’on dirait un réveil
J’en ai un aussi, chez moi, j’ai un lit au bout de la route
Je retrouverai ma couette et les murs de ma chambre
Et je me sentirai mieux parce que mon réveil à moi, il est vieux, il est tout moche
mais il ne tourne pas dans le sens inverse des aiguilles d’une montre !
Alors j’attends, j’attends patiemment que le feu passe au vert

W Y’en a de d’ces villages pourris
Qu’on traverse avec le bus de tournée
C’est pas là qu’il fallait tourner